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L’écoute sa faim et ses envies

Écoutez votre faim et votre désir, mangez ce que vous voulez quand vous en avez besoin… le principe de l’alimentation intuitive évoque la vraie passion. Et pour une bonne raison, ils ont l’air de suivre un régime. Les experts en nutrition nous donnent un aperçu et expliquent comment commencer.

 

Le régime est voué à l’échec et la proposition d’alimentation de l’intuition

 

« On a identifié scientifiquement ce que soupçonnaient à l’époque Evelyn Trible et Elyse Resch : un échec total du régime », a expliqué Sophie Drum, ingénieur agronome, nutritionniste et chercheur travaillant sur les troubles de l’alimentation des enfants et l’obésité dans un hôpital psychiatrique. (Sophie Deram) a dit. Ce que Psychologies propose depuis longtemps : retrouver le plaisir de manger et apaiser notre relation souvent conflictuelle, avec la nourriture, en arrêtant, par exemple, de compter les calories ou d’interdire certains aliments. Réapprendre à manger en écoutant les sensations alimentaires de faim et de satiété, comme lorsque nous étions enfants et que nous mangions lorsque nous avions faim. Une sorte de retour au foyer où l’on réapprend à faire confiance au corps. Quand la faim se fait sentir, on se demande ce qui nous rendrait heureux. Nous le mangeons ensuite en faisant attention au plaisir gustatif et nous nous arrêtons lorsque ce plaisir s’affaiblit, car il correspond à la satiété. En écoutant notre corps, nous mangerons selon nos besoins. Sans excès ni frustration, le poids revient à son point d’équilibre. L’alimentation intuitive est bien pour la santé.

 

Les principes pour manger selon son intuition

 

Il faut rejeter les régimes qui vantent de faux espoirs. Aucun d’entre eux ne fonctionne et tous provoquent un sentiment d’échec. « Plus vous vous limitez, plus votre appétit augmente, surtout pour les aliments interdits », explique Sophie Deram. Vous finissez par vous effondrer, souvent de manière disproportionnée, ce qui vous fait vous sentir coupable, puis vous retournez dans la spirale d’un régime restrictif, ce qui vous rend triste et active la faim émotionnelle. « Quand les enfants étaient petits et qu’ils ont dit qu’ils avaient faim, ils ont été félicités et ont dit que c’était un signe de bonne santé », a expliqué la diététicienne-nutritionniste. Vos sentiments de faim. Lorsque vous déléguez vos besoins, par exemple, en suivant un régime à la lettre, vous vous déconnectez de vos sentiments. Arrêtez de lutter contre certains aliments et laissez-vous tout manger. « Cette permission » inconditionnelle « de ne rien refuser est plus compliquée à mettre en place pour les personnes qui ont perdu le plaisir de manger ou qui ne savent pas reconnaître les signaux de la faim », explique Sophie Deram. Bannir le sucre, chasser les graisses… cette posture a une relation malsaine avec la nourriture et peut conduire à des troubles alimentaires tels que l’orthorexie (obsession d’une alimentation saine) ou la boulimie (obsession des aliments privés). Aucune nourriture ne vous amincit ou ne grossit. Sans interdiction, nous mangeons tout avec modération. Dès qu’il est rassasié, le corps envoie des signaux de satiété. Evelyn Tribole et Elyse Resch considèrent que nous sommes tous capables de savoir quand nous n’avons plus faim, il suffit de nous écouter. Pour les repérer, arrêtez de manger au milieu du repas et demandez-vous si vous avez encore faim. Au lieu d’écouter ce qui est en dehors de vous, reconnectez-vous à vos sentiments. Les régimes nous éloignent du fait que manger est avant tout un plaisir. « Ceux qui mangent une fête savoureront ce qu’ils mangent et se sentiront plus rapidement satisfaits que ceux qui mangent avec culpabilité », explique Sophie Deram. Tristesse, ennui, colère émotionnelle qui peuvent souvent nous amener à nous consoler avec des aliments réconfortants, souvent les plus gras-sucrés-salés. Evelyn Trible et Elyse Resch suggèrent de trouver d’autres moyens de se calmer et de se réconforter. « La faim émotionnelle est souvent activée par des régimes restrictifs », explique Sophie Deram.

L’insatisfaction corporelle et la poursuite de la minceur caractérisent les abonnés au plan, qui se fixent souvent des objectifs irréalistes. Commencez par vous apprécier, évitez de vous dévaloriser… c’est déjà un grand pas. Une alimentation intuitive l’encourage à ne pas brûler de calories, mais à s’offrir un moment de détente, de partage avec ses amis et surtout de se sentir bien dans sa peau. Lorsque nous faisons confiance à notre intuition, nous mangeons des aliments bons pour nos papilles et notre santé. Sans être obsédé par les aliments santé. « Les principes de l’alimentation intuitive ne conviennent pas à tout le monde », explique Sophie Deram.

Donner une « autorisation inconditionnelle » de manger aux personnes qui ont suivi un régime restrictif — avec de nombreuses interdictions — n’est pas raisonnable. De même pour ceux qui, dans la spirale infernale des régimes, ont développé des troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie)… Pour ces personnes, il est difficile de mettre en œuvre les principes d’une alimentation intuitive sans aide. Il y a une rééducation du comportement alimentaire à faire. Il s’agit de restaurer la confiance en vous-même, votre corps et vos sensations de faim. Pour certains, écouter leur faim leur fait peur, souligne le spécialiste ; ils ne se font pas assez confiance pour cela.

 

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