Tout d’abord, il est important de définir les termes. Les TMS ou « troubles musculo-squelettiques » touchent les structures autour des articulations et surviennent le plus souvent au niveau du dos ou des membres supérieurs. Ces affections touchent particulièrement les muscles, les tendons, les nerfs, etc. Ces troubles sont souvent causés, ou du moins favorisés le plus souvent par l’activité professionnelle. Des secteurs sont particulièrement touchés comme le transport et la logistique, le commerce, le secteur agroalimentaire et le bâtiment. Actuellement, une quinzaine de maladies professionnelles sont reconnues comme TMS.
Quels sont les facteurs de risque ?
Le conditionnement de la probabilité d’apparition des TMS est dû à plusieurs facteurs. En effet, c’est une combinaison de plusieurs risques professionnels. Parmi ces derniers, nous retrouvons les risques biomécaniques, nous pouvons citer en exemple la répétitivité, les efforts excessifs ou les postures et gestes avec de grandes amplitudes. Les facteurs environnementaux ont également un rôle, avec une exposition au froid ou à la chaleur, un bruit ambiant ou des vibrations. Mais aussi des facteurs psychosociaux comme l’ambiance de travail, l’insécurité de l’emploi, le stress ou l’intérêt du travail.
L’ergonomie et l’aménagement de poste
Pour prévenir et remédier aux risques des TMS, il est nécessaire de mener une investigation en interne. L’objectif est de rechercher des données sur la santé des salariés et d’analyser les situations présentant un risque. Après avoir dépisté les situations de travail à risque, il faut en rechercher les causes.
Pour cela, il est impératif d’analyser le travail réel par le biais d’entretiens et d’observations. Il faudra ensuite évaluer grâce à des mesures et à partir du ressenti des salariés les contraintes biomécaniques, psychosociales et liées à l’organisation. Ainsi, vous pourrez identifier les leviers d’action permettant de réduire le risque de TMS.
Ainsi, la prévention des TMS passe par des actions ergonomiques qui visent à modifier les situations de travail afin de réduire les contraintes qui pèsent sur les salariés. Pour cela l’entreprise doit mettre en place des solutions suite aux pistes de prévention identifiées antérieurement. Il faudra alors réduire les sollicitations professionnelles, en agissant sur la conception d’équipement de travail spécifique, la conception des produits de fabrication et sur l’organisation.
Plusieurs exemples de solutions préventives existent, parmi eux figurent le choix des machines le moins bruyantes et vibrantes possibles, réduire l’effort en améliorant la conception et en utilisant des aides techniques, aménager les postes de travail en s’appuyant sur les normes ou encore réduire la cadence et les manutentions lourdes. Nous pouvons citer d’autres exemples s’appuyant sur les facteurs psychosociaux comme la diminution des facteurs de stress, reconnaître et valoriser les compétences et l’expérience, favoriser l’entraide, et plein d’autres encore.
Les machines adaptées
Plusieurs machines existent afin de faciliter les tâches éprouvantes et ainsi éviter l’apparition de TMS. Comme cité précédemment, il est judicieux d’opter pour de nouvelles technologies afin d’alléger certaines tâches des employés. Dans le secteur de l’industrie, des machines produisant moins de nuisances sonores et de vibrations existent. Des exosquelettes font également leur apparition dans le but de faciliter les gestes techniques et les manutentions lourdes. La manutention aérienne est elle aussi de plus en plus répandue, idéale pour dynamiser et automatiser certaines tâches répétitives et physiques des employés.
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